
A l’aube de la deuxième guerre mondiale, Courtenay est une bourgade paisible de quelque 2500 habitants (2537 exactement au recensement de 1936), dirigée depuis plus de quarante ans par un maire patriote, monsieur Armand Chesneau, qui, bien qu’anticlérical dans son jeune âge, s’entend bien avec un autre honnête homme, le chanoine Charles Marie Georges Morize, 56 ans, curé de la paroisse Saint Pierre. Celui-ci est assisté d’un vicaire, le père Bourgoin, qui pour une fête paroissiale, avait fait confectionner un passe-boules représentant une tête d’Hitler. C’est dans ce contexte qu’en Juin 1940, les troupes d’occupation allemandes entrent dans la ville.
Courtenay, Juin 1940
Vers le 10 Juin, des avions mitraillent des convois militaires sur la route de Montargis. Les habitants commencent à partir. Certains gagnent le Sud par Gien.
Le jeudi 13 juin, Il y a un petit marché. Le père Bourgoin rencontre le maire qui le prend à part et lui dit « Prenez vos affaires et partez de suite avant la nuit. On attend les allemands demain ». Il vient de recevoir l’ordre d’évacuation.
Le vendredi 14 Juin, l’ensemble des habitants a quitté la ville. Il n’en restera plus que 50 à 100. Les boulangeries sont fermées. Le pain manque. M. Chesneau obtient des Allemands que, parmi les prisonniers de guerre, des ouvriers boulangers, mobilisés à la station magasin de Mignères, soient mis à sa disposition pour remettre en route les boulangeries.
Le samedi 15 Juin, vers 11h30 les avant-gardes allemandes arrivent. Elles investissent le pays. La division « Brandebourg » occupe Courtenay, et peu de temps après son arrivée elle défile en ville avec sa fanfare. La kommandantur est installée dans l’hydromellerie, chez monsieur Roguet qui se replie avec sa famille dans le petit bâtiment correspondant aux anciennes cellules des moines. Des cuisines sont établies au café du Loiret (actuelle poste) et dans un autre café en haut de la place.
Les troupes allemandes se répartissent dans de nombreuses maisons, tel le domaine de Liffert (occupation totale du 30 juin au 4 juillet par un hôpital de campagne avec 19 officiers et sous-officiers, et une centaine d’hommes dans les prés et la grange). La villa de madame Tarquini sera ensuite cambriolée par deux fois par les troupes allemandes à l’automne 1940.
Dans la nuit du vendredi 21 au 22 Juin, un soldat allemand est tué dans des circonstances obscures. Aussitôt, le poste de police, alerté, expédie sur les lieux une patrouille, qui, après avoir relevé le corps du mort, opère, à titre de représailles, une rafle dans le quartier. Cinq personnes, des vieillards en majorité, sont arrêtées, entraînées malgré leurs protestations d’innocence jusqu’à la maison Breton, à l’angle des rues de la Poterne et Camille Legrand, alignées le long du mur et fusillées sur l’heure. Il s’agit de Ernest Théophile Hatté, 77 ans et son épouse Marie Clémentine Allard, 72 ans ; Maurice René Gadebois , 52 ans, contremaître industriel ; Auguste Zéphirin Cumant , 83 ans, et son fils Zéphirin Joseph Cumant , 58 ans. Leurs corps sont aussitôt enfouis sous une légère couche de terre, dans les jardins et un champ voisin. Simultanément, rue des Ponts, une sentinelle allemande voyant passer un homme d’allure jeune et de teint basané, le prend pour un tirailleur indigène noir évadé et lui crie « Halt ! ». L’individu continue d’avancer. Il est abattu (Albert Gui Casanave , 19 ans, domicilié à Sens, né à Kassa , Oubangui Chari). Sera également exécuté cette nuit-là Jean André Loubière , 45 ans, sergent au 438ème R I. Ce prêtre soldat avait été fait prisonnier. Il s’était évadé, avait revêtu le costume ecclésiastique et prenait un peu de repos au presbytère de Courtenay avant de regagner sa paroisse lorsqu’il est surpris par la police allemande.
Si le maire réussit à obtenir des autorités allemandes le droit de faire exhumer les dépouilles pour les enterrer au cimetière, arguant du fait que ces tombes superficielles sont un danger pour l’hygiène, on ne lui donne pas l’autorisation de les identifier formellement et les actes de décès ne pourront être établis qu’en Octobre 1940 et Juillet 1941.
Le dimanche 23 Juin, le commandant allemand fait rassembler l’ensemble de la population sur la place du mail devant la halle aux veaux (actuel foyer municipal), et lui tient un discours menaçant. Il demande au maire de désigner 7 otages qui pourraient être fusillés. Le maire lui répond : « désignez vous-même les 6 et je serai le septième ». Les choses en restent là.
Au début de Juillet 1940, une nurse allemande employée localement raconte aux allemands photo à l’appui l’histoire du mange-boules à tête d’Hitler. Le commandant de la place, furieux, va au presbytère et exige sous peine de représailles de retrouver l’objet. La servante du presbytère finit par le retrouver dans la paille.
Le commandant demande alors où est l’abbé. Le curé lui répond qu’il n’en sait rien puisqu’il est mobilisé.
En réalité l’abbé a été recueilli par une famille amie et il peut fuir dans l’Allier où il va remplacer un curé pendant toute la guerre, échappant à la vengeance des autorités d’occupation. Il semble bien que ce soit à la suite de cela que le père Morize est chassé de Courtenay, et envoyé à pied à Montargis, surveillé tout le trajet par un motard. Là-bas il rencontre le maire Mr Chesneau qui lui dit « surtout ne rentrez pas, ils sont mauvais ».
La résistance s’organise :
Très rapidement, des patriotes tentent de s’organiser pour résister à l’ennemi. Parmi eux, dès 1940, Bernard Avignon (Raoul), né en 1925 et Jacques Guyot (Nicot) en fin d’études secondaires recherchent des contacts pour mettre en place la Résistance : Raoul a un premier contact avec le sous diacre de l’évêché de Sens qui le met en rapport avec Henri Frager dit commandant Paul, représentant direct du chef principal du réseau Jean Marie Buckmaster. Ultérieurement, le sous-diacre sera arrêté sur dénonciation et déporté, il n’en reviendra pas, et Henri Frager tombera aux mains de la Gestapo, sera déporté et fusillé.

Henri Frager vers 1935
Ces contacts permettront à Raoul et Nicot d’être mis en relation avec Londres. Ils sont chargés de missions auprès du « War Office » de Londres, avec le grade de lieutenant. Leur mission principale consiste à renseigner les alliés sur le nombre et l’importance des divisions allemandes massées dans la région.
Londres : les réseaux Buckmaster
Maurice Buckmaster, né en 1902 à Rugeley (Angleterre) est nommé en septembre 1941 chef de la section France du Special Operations Executive (S.O.E.), service secret dont la mission est de soutenir les différents mouvements de résistance en pays occupé.

Colonel Buckmaster 1945
En 1944 il anime 92 réseaux sur tout le territoire français. Chacun porte le nom de Buckmaster assorti d’un prénom. Les objectifs principaux de ces réseaux sont le renseignement, le sabotage, l’évasion de pilotes tombés chez l’ennemi et la réception ainsi que le stockage des armes parachutées.
En appui aux résistants du Loiret, Londres va parachuter près d’Orléans deux personnalités d’une importance cruciale pour les résistants de l’Est Gâtinais :
Lilian Vera Rolfe dite Claudie (1914 1945). Parfaitement bilingue elle devient opératrice radio et assurera la liaison entre Londres et les réseaux de résistance jusqu’à son arrestation le 31 Juillet 1944 à Nargis.

Lilian Wolfe dite Claudie
André Studler (1912 1998) : artificier français, lieutenant dans l’armée américaine placé sous les ordres de Pierre Charié (FFC réseau Etienne Le Blanc Buckmaster ). Il enseigne le maniement des armes et du plastic aux résistants dont beaucoup sont de jeunes gens n’ayant pas fait leur service militaire et novices en matière militaire.
Un premier groupe se forme
Le frère aîné de Nicot, Michel dit Toubib, en fin d’études de médecine, rejoint Raoul et Nicot. Michel et Jacques sont les fils du docteur Guyot, ce qui leur donne accès à une automobile munie d’un Aussweis, donc de carburant. Toubib et son père prendront en charge les résistants blessés. En 1942, le trio se rapproche d’Aimé Gaudiat (Mataf) ex quartier maître fusilier marin domicilié à Courtenay et d’Albert Capuani (Anatole) clerc de notaire à Courtenay. Ce sera le noyau initial du réseau Mâchefer.
Le maquis Mâchefer
Formé au départ du petit groupe précédemment cité, le « maquis Mâchefer » comportera progressivement plus de 100 jeunes hommes dont la plupart n’avaient pas accompli leur service militaire et ne connaissaient rien au maniement des armes ou aux techniques de combat. Ils purent s’adjoindre un capitaine instructeur anglais, son radio et un médecin.
En mai 1944 la formation compte une vingtaine de membres qui s’installent dans la ferme « La Borde » à Bazoches sur le Betz exploitée par la famille belge Daems. Après un court séjour, ce maquis se déplacera dans les bois de la Jacqueminière, puis de nouveau à Bazoches et enfin jusqu’à la libération dans la ferme de Mâchefer située au milieu des bois de la commune de Saint Loup d’Ordon et très proche de Cudot.

Aimé Gaudiat

Albert Capuani dit Anatole
Relations avec les maquis proches
Le maquis du Cudot, une trentaine de membres, s’installe dans le bois de Cudot à un kilomètre environ du maquis « Mâchefer » dans la forêt voisine. Parmi eux se trouvent des espagnols anti franquistes. Les deux groupes organisent des opérations conjointes.
Le bois de Mâchefer est également proche du groupe jovinien « Bayard » dont une partie est en cantonnement sur la commune de Villefranche St Phal. La collaboration est étroite : par exemple « Mâchefer » ayant appris qu’un fermier collaborateur de Savigny-sur-Clairis faisait battre son blé pour le livrer aux allemands, en informe « Bayard » qui incendie la ferme.
Les résistants de Courtenay entretiennent également de bonnes relations (renseignement, aide logistique, participation à des opérations conjointes) avec les groupes alentour (Chuelles, Saint Hilaire les Andrésis…) Ces contacts de bon voisinage entraînent des possibilités d’actions communes, d’aides réciproques et de renforts en cas de besoin. Si bien que l’on retrouve parfois certains hommes d’un maquis prêter main-forte au maquis voisin.
Les actions :
Dans les fermes alentour
L’organisation des parachutages et le stockage des containers envoyés n’auraient pu se faire sans l’aide des cultivateurs locaux.
Parmi ceux-ci on peut citer :
• Paul Pérou et sa famille de la ferme des Fouets, ainsi que Paulin Naudot, employé dans cette ferme
• Maurice Bonneau et sa famille de la Bissaugerie à Chuelles (ferme natale de Armand Chesneau)
• La famille C… également à Chuelles qui connaîtra un sort tragique
• Louis René Chabasoult et sa famille, de la ferme les Coudrettes, à Triguères
• La famille Daems à la ferme de La Borde à Bazoches qui accueillera « Mâchefer » par deux fois
• La famille Ch … dans les bois de la Jacqueminière à Saint Loup d’Ordon, ferme Mâchefer, où le maquis s’implantera pour de bon.
Par ailleurs, les employés de la laiterie de Courtenay (Robert Baschoux , Dupuis) participeront à répartir les matériels parachutés vers les maquis : les bidons ne contenaient pas toujours du lait …
Exemple : un parachutage à la ferme des Fouets
L’organisation d’un parachutage est longue, minutieuse et périlleuse (les patrouilles allemandes sont nombreuses). Environ quinze volontaires sont nécessaires et doivent surtout être sûrs (il y eut en d’autres lieux des dénonciations). Il faut trouver un terrain de 800 mètres de longueur minimum dans un endroit peu fréquenté mais proche d’un chemin carrossable, pour l’évacuation rapide de la cargaison. Et tout cela une nuit de pleine lune. Après avoir obtenu l’autorisation du propriétaire du terrain (Paul Pérou à la ferme des Fouets), l’opératrice radio (Lilian Vera Rolfe , dite Claudie) contacte Londres et par l’intermédiaire de la BBC, un message personnel est émis entre 19h et 19h30 et le parachutage s’opère entre minuit et 3 heures du matin, cette même nuit. Les containers parachutés contiennent des armes (Sten, carabines), des munitions, des explosifs, des lance flammes, mais aussi des bonbons vitaminés, des cigarettes…
Trois parachutages ont eu lieu aux Fouets, tous réussis, le dernier le 4 Juillet 1944, donc trois messages ont été envoyés :
•Lambinette ne lambine pas.
•La tulipe est fanée.
•Quatre voiturettes viendront ce soir.
Le message capté, l’équipe se retrouve sur le terrain à l’heure dite, allume les feux de balisage et indique la direction du vent grâce à un feu placé à un endroit précis. L’avion vient d’Angleterre, comté de Bedfordshire. Dès l’approche de l’avion, le responsable de l’opération fait des signaux en morse permettant le parachutage. Une fois au sol, les containers doivent disparaître le plus vite possible (des petits avions allemands patrouillent régulièrement au ras des arbres et peuvent déceler toute trace suspecte) et être acheminés vers des destinations diverses.
Dénoncés !
Les risques de ces actions étaient bien entendu grands, au premier rang desquels la dénonciation. Nous citerons deux exemples tragiques :
- Fin 1943, dans leur ferme de Chuelles, la famille C… est en contact avec Raoul et Nicot. Ils viennent de réceptionner une vingtaine de containers largués par un avion au-dessus de leurs champs. Ils les ramènent chez eux pour les dissimuler avant de les répartir dans les groupes de maquisards de leur connaissance.
Quelques jours plus tard des agents de la Gestapo arrivent à leur ferme. Le père dit à ses fils de s’enfuir et à sa femme et sa fille de s’enfermer dans leur chambre puis tire sur les arrivants avec son fusil de chasse au moment où ils forcent la porte, faisant deux morts : un officier allemand et un membre de la milice française. Il est abattu. Sa femme et sa fille sont retrouvées et violemment frappées. La mère en meurt et la fille est laissée pour morte. Le fils aîné sera retrouvé et abattu. Seul le plus jeune ne sera pas découvert. Il rejoindra le maquis de Courtenay. - Lucien Joseph Carmignac, 46 ans, épicier demeurant en face de l’église à Chuelles est membre du réseau Prosper Buckmaster. Le 8 Juillet 1943 la Gestapo débarque chez lui à la suite d’une dénonciation. Malgré une résistance farouche il est tué ainsi que son fils ainé Norbert. Un autre fils, Roger, 23 ans, blessé, est déporté avec sa mère. Les deux survivront aux camps. Un troisième fils, Luce, 20 ans, n’était pas présent le jour fatidique.
Un chargement inespéré :
Peu après la tragique histoire de Chuelles, « Raoul » et « Nicot » disposent des explosifs sur la N60 lorsqu’ils voient un avion Halifax de la Royal Air Force en approche pour un parachutage sur Saint Hilaire les Andrésis, mais aucun parachutage n’était prévu à cet endroit …
En fait le pilote a été leurré par deux lanternes tempêtes suspendues après des piquets à l’extrémité d’un champ …par un propriétaire soucieux d’éloigner les sangliers !
Nos deux amis peuvent ainsi récupérer une vingtaine de containers plein d’équipements canadiens et d’armes légères, les stocker provisoirement dans une ferme proche, puis revenir les chercher au volant d’un camion conduit par le jeune Redon, fils d’un garagiste de Courtenay, pour les emmener à Domats à la ferme de Joseph Litra, agriculteur polonais qui cachait depuis plusieurs années Feudor, un prisonnier russe évadé d’un camp allemand.

Les aventures du car de Mr Redon
Monsieur Urbain Redon était garagiste à Courtenay, 11 rue Nationale. Motorisé et compétent il rendit avec ses deux jeunes fils de grands services à la résistance … mais un beau jour un groupe de FFI de la région de Cahors partit avec leur car. Grâce à l’intervention de Mr Michel Brandière, résidant au Ratelet (Saint Hilaire les Andrésis) capitaine des FFI de Courtenay, groupe Jean Bart, le camion fut restitué.


La gare de Courtenay

La ligne de chemin de fer reliant Troyes à Nancy passant par Courtenay était très fréquentée par les convois de l’occupant. Jusqu’à fin 1943, les maquisards n’étaient pas en nombre et n’avaient pas les moyens de saboter la voie ferrée. Dès qu’ils le purent, ce fut l’une de leurs premières actions à Courtenay.
Le docteur Guyot avait remarqué un train stationné en gare depuis plusieurs heures, chargé de paille, foin et autres céréales. Raoul, Nicot, Anatole et Toubib se répartirent les wagons en introduisant sous chacun une fusée incendiaire, déclenchant un incendie qui les surprit eux-mêmes. Le convoi fut anéanti en 1 heure, laissant sur les rails de grands morceaux de ferraille tordus.
Le pont de Sens :

Il existe deux « ponts de Sens » qui enjambent la Cléry à quelques kilomètres de Courtenay dans la direction de Sens, distants d’une cinquantaine de mètres, mais celui qui intéressait le plus André Lepage, maçon de Saint Hilaire les Andrésis et le petit groupe qu’il avait réuni autour de lui, était bien entendu celui du chemin de fer. Après avoir ceinturé le pilier central et les tabliers d’extrémité d’une quantité impressionnante d’explosifs, ils actionnèrent la mise à feu entraînant une explosion formidable entendue à plusieurs kilomètres alentour. Le pont, cassé en plusieurs endroits, interdit tout passage de trains pendant plus d’un mois.
Un mois après, un pont métallique arrivait par train spécial en gare de Savigny. Le soir même, le chef de gare avisait « Mâchefer » de cette arrivée, en précisant le nombre de wagons et l’absence de sentinelle affectée à la surveillance. Le chef de gare fut invité à quitter les lieux et après le passage des maquisards, il n’y avait plus qu’un amas de ferraille calcinée. La charge avait été si forte que la gare ne fut pas épargnée…
Pendant ce temps-là à Bazoches sur le Betz
Il y a à Bazoches une grande propriété au lieu-dit « Les Baslins ». Elle avait été vendue à une comtesse russe et son fils qui vivent là avec « des parents de province ». En fait ces « parents de province » ne sont autres que Henri Chamberlin, dit Henri Lafont, repris de justice de sinistre mémoire régnant sur l’immeuble du 93 rue Lauriston, siège de la gestapo française, et son comparse Pierre Bonny, ancien policier révoqué pour corruption, fuyant devant l’avance alliée. Un jour, un petit groupe du maquis « Mâchefer » vient aux Baslins en quête de ravitaillement. Ils sont fort bien reçus, invités à déjeuner, et repartent avec des victuailles. Ils n’apprendront l’identité des occupants de la ferme que lors de leur arrestation.
Le 30 août 1944, la ferme est encerclée et Lafont et Bonny sont arrêtés. Ils seront fusillés au fort de Montrouge.
La libération
Fin août 1944, les allemands ont fui vers l’Est. L’armée américaine entre dans Courtenay.


Repères bibliographiques :
Il ne s’agit là que d’exemples de leurs actions. On peut les retrouver, avec nombre d’autres, dans les ouvrages suivants :
• Mâchefer d’André Gaudiat , éditions de la Presse Universelle, 1974
• La Résistance Sénonaise. Edité par le Comité Sénonais de l’ANACR 1984
La relation des dures journées de Juin 1940 à Courtenay peut être consultée :
• Documentation sur l’histoire de Courtenay. Abbé Besnault , curé de Chuelles
• Bulletin n 87 de la société d’émulation de Montargis, « Hommage à Armand Chesneau » p36 et sec.
Ce travail a été publié dans le n°52 de la revue Epona

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