maire de Courtenay (1900 – 1952), conseiller général du Loiret (1907 – 1953)

Photo tirée du livre de Maurice Houy : « Neuf siècles d’histoire de Courtenay ».
Armand Prosper Chesneau est né en 1870 à Chuelles dans une famille d’agriculteurs, cinquième d’une fratrie de huit dont il est le seul garçon. Après des études secondaires au lycée de Sens, il part à l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort, d’où il ressortira médecin vétérinaire pour s’installer à Courtenay. En 1897, il épouse Hélène Poisson dont il aura 4 enfants. Il est élu pour la première fois maire de Courtenay en 1900, à la tête d’un conseil municipal républicain et anticlérical, comme en attestent les mesures prises dès 1900 : interdiction de la prière dans les écoles publiques, vœu que les fonctionnaires, vrais républicains, mettent leurs enfants à l’école de l’Etat, établissement d’un registre où viendraient s’inscrire les citoyens souhaitant être inhumés sans les cérémonies d’aucun culte.

Il sera réélu sans discontinuer jusqu’en 1952, peu avant sa mort à 83 ans. Dans le même temps, il sera élu conseiller général du Loiret en 1907 (vice-président). Il le restera jusqu’à sa mort. Mobilisé en 1914 comme vétérinaire aide-major, il participera à toute la guerre jusqu’à sa démobilisation en décembre 1918.
Nommé Chevalier de la Légion d’honneur en 1932, il sera promu Officier en 1949 pour son action pendant la seconde guerre mondiale : « Mr Chesneau exerce les fonctions de maire depuis 48 ans, celles de conseiller général depuis 30 ans et il a toujours fait preuve du plus grand dévouement à la chose publique. Ses qualités de droiture et de courage civiques se sont particulièrement manifestées au cours des quatre années d’occupation : malgré l’hostilité des autorités de l’époque auxquelles le dénonçaient sa conviction républicaine et son patriotisme, M Chesneau est demeuré à son poste, encourageant la population de son canton à la résistance, et en donnant l’exemple par un sabotage intelligent des impositions allemandes et des réquisitions de main d’œuvre. Arrêté plusieurs fois par la Gestapo et relâché faute de preuves décisives, il dut se réfugier finalement dans la clandestinité. » (base Léonore notice c-200397)
Son action pendant la seconde guerre mondiale est détaillée par un article de Mr Henri Perruchot, « hommage à Armand Chesneau », initialement publié dans la République du Centre en 1957, puis reproduit dans le Bulletin de la Société d’Emulation de Montargis du premier Février 1992, accessible sur gallica : gallica.bnf.fr / Société d’émulation de l’arrondissement de Montargis
En son honneur, la principale place de Courtenay, la place du Marché, a été rebaptisée place Armand Chesneau.
Cet article a été publié dans le numéro 50 du bulletin de l’association Epona
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